Les déchets plastiques sont devenus une opportunité pour des jeunes dans la ville de Bukavu. C’est sur ce ton que l’organisation non gouvernementale MWANAMKE KESHO s’est mobilisé dans la lutte contre l’insalubrité, la pollution et le réchauffement climatique dans la ville de Bukavu. Cette organisation des femmes et gérée après Grâce Maroy, s’est lancée et spécialisée depuis plus de trois ans dans le ramassage et le stockage des déchets plastiques à travers les rues et les avenues de la ville de Bukavu.
Dans une interview accordée à mediakivu.net ce 25 avril, Grâce Maroy, Coordonnatrice de MWANAMKE KESHO a confié que leur organisation a initié les activités de ramassage des déchets plastiques dans la ville de Bukavu parce qu’ils ont compris le danger que ces déchets représentaient sur la salubrité de la ville et surtout la pollution du lac Kivu. Alors que les déchets bien gérés peuvent être à la base de la création de l’emploi et aussi constituer une bonne source de revenus, à Bukavu les habitants ne savent que faire des centaines de milliers de tonnes des déchets qui s’entassent partout dans la ville.
UN CONTEXTE: DES RUES PRÉFÉRÉES AUX POUBELLES
Sur base de cela un contexte purement caractérisé par la négligence au cœur de la population. Malgré la présence des poubelles dans la ville de Bukavu, les défis que cette organisation a rencontré dans sa campagne est de deux sortes, telle que Grâce Maroy le précise.
Selon elle, d’une part l’absence de sensibilisation et d’autres parts la gestion de ces derniers. Dans plusieurs quartiers de Bukavu, poursuit-elle, on constate l’inexistence des poubelles publiques et les habitants se trouvent jeter les déchets soit dans la rue, soit dans les caniveaux, ou soit dans le lac. Même les quelques dépotoirs existants ne sont pas gérés avec responsabilité par manque de sensibilisation ou de conscientisation de la population.
DES DROITS HUMAINS ET DES DROITS DE LA FEMME
Étant dans une organisation féminine, Grâce Maroy met au cœur de son action l’effort des femmes et des jeunes filles dans la lutte pour la protection de l’environnement. Ceci s’inscrit dans la poursuite de la vision de son organisation MWANAMKE KESHO, qui est de faire des femmes de demain consciencieuses de leurs droits et devoirs, les mobiliser contre toute forme de violence à l’égard de la femme et la lutte pour la protection de l’environnement. Elles ont compris qu’il était temps que les jeunes filles prennent les premières lignes dans la protection de l’environnement. C’est dans ce sens qu’elles les mobilisent à comprendre qu’elles ont un rôle à jouer pour amener des changements souhaités. Pour elle, des femmes consciencieuses, c’est aussi celles qui savent remplir leurs devoirs à l’instar de la protection de l’environnement avant d’être exigeantes de leurs droits.
Pour cela, MWANAMKE KESHO étant respectueuse des droits humains et la protection de l’environnement fait partie des droits humains, ses membres sont engagés dans les action de la lutte contre le réchauffement climatique ou la pollution. La raison en est que MWANAMKE KESHO veut que chaque femme vivant dans les milieux ruraux ou urbains puisse vivre dans un environnement sain exerçant ses activités socio-économiques sans difficulté.
Pour la coordinatrice de MWANAMKE KESHO, l’affaire de la protection de l’environnement ou de la lutte contre la pollution et le changement climatique ne concerne pas une catégorie de personnes. Les femmes aussi devrait participer, elles devraient être impliquées. Ainsi est-il que, le fait pour les jeunes filles de MWANAMKE KESHO de remasser les déchets sur le long des routes et caniveaux devient aussi plus sensibilisateur et du coté de la population cible, des femmes et des autorités en général pendant plus de 10 mois.
UN PROGRAMME ÉCOFEMINISME
Au sein de MWANAMKE KESHO, le programme d’écoféminisme comprend trois phases dont la collecte et la sensibilisations, le tri et le stockage, la formation et la transformation. Selon Grâce Maroy, la phase de transformation a débuté ce 23 avril par la formation et la transformation des déchets en pavés rondes. Elles comptent en produire plus et créer d’autres objets créatifs à base des déchets.
Ces jeunes filles réunies au sein de cette organisation féminine est soutenues par la population. Pendant la phase de ramassage et de sensibilisation, souligne Grâce Maroy, leurs équipes ont pris le temps de parler à la population et la faire participer. Elle ont procédé notemment par la sensibilisation porte à porte dans certains coins pour parler de l’initiative et plusieurs sont resté ouverts à collaborer avec elles. Comme résultat, les populations sensibilisées ne peuvent plus jeter des bouteilles et se sont engagés à les stocker jusqu’au passage de ces filles écoféministes pour la récupération et le tri, a-t-elle confié.
Ces filles écoféministes sont ouvertes à collaborer avec toute organisation pour plus d’impacts et des résultats.
DES LIMITES DANS UN NOTRE TRAVAIL
Malgré la vision bienheureuse que poursuivent ces femmes engagées pour la protection de l’environnement, plusieurs défis s’imposent dans l’exercice de leur noble tâche. Elles se trouvent limités en matériels pour la production et la transformation des déchets plastiques collectés. Jusque là, elles utilisent les méthodes traditionnels ce qui leur demande plus d’énergie et de temps pour ne pas recevoir beaucoup comme matières finie.
C’est pour cela que Grâce Maroy demande donc à qui peuvent accompagner leurs initiatives de venir vers elles. Elle affirme qu’elles nécessitent un soutien technique, surtout dotant des machines ou outils appropriés pour être en mesure de transformer les déchets et réduire la pollution plastique dans la ville de Bukavu et encourager l’entreprenariat des jeunes femmes tout en protégeant l’environnement.
Cito Cibambo