RDC/ Guerre à l’Est : cette EAC qui nous dribble

La province agressée du Nord-Kivu est disputée entre l’armée régulière de la République démocratique du Congo, les armées des États agresseurs (Rwanda, Ouganda et Burundi), les troupes de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC) et les groupes armés.

Depuis quelques jours, la sécurité des tronçons routiers entre Goma et les territoires de Rutshuru et Masisi se négocient avec l’EAC. Pendant ce temps, les terroristes du M23 pillent, tuent et montent les enchères.

La semaine dernière, le général Jeff Nyagah, commandant de la force régionale de l’EAC a animé une conférence de presse très orgueilleuse à Goma. Le ton, les mots et l’attitude de l’orateur ont littéralement changé. La RDC n’a plus affaire à une force invitée, mais à une soldatesque qui s’impose de jour en jour.

Cet escadron multinational qui a prétendu occuper les zones sous contrôle des éléments du M23 n’est qu’une division militaire structurée chargée de coordonner l’occupation du territoire congolais, dénonce un élu provincial du Nord-Kivu. Le général Jeff Nyagah, commandant de la force régionale de l’EAC devient méconnaissable.

Il déclare désormais avec une arrogance “kagaméenne” que le cantonnement des éléments du M23 n’est pas envisageable au stade actuel du conflit. En clair, le regroupement supposé des terroristes M23 n’était qu’une pure illusion. Une distraction de mauvais goût pour mettre à genoux la grande République démocratique du Congo.

Depuis cinq jours, les soldats rwandais du M23 se redéploient et réoccupent toutes les positions théoriquement dégarnies. D’ailleurs, leurs éléments y campaient en tenue civile pour, disaient-ils, surveiller toute possible réoccupation du terrain par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

« Sous le regard des forces EAC, le M23 procède à des enlèvements des civils. Ils sont visibles ici, en civil. Ils ont autorité sur les forces de l’EAC et travaillent de connivence », a témoigné un habitant de Kitshanga.

M23, complot terroriste ou conspiration régionale ?

Le plan de balkanisation avortée ne fait que révéler ses différentes péripéties d’étapes. D’abord une guerre brutale avalisée par toute la communauté internationale, y compris les organisations internationales, africaines et régionales.

Ensuite, un plan de négociation imposé au gouvernement de Kinshasa pour une conquête économique de la partie est de la RDC et une infiltration planifiée des forces armées et des services de sécurité du pays. En cas de refus de Kinshasa, passer à une phase supérieure de chantage médiatique contre l’exécutif congolais et consolider territorialement les espaces conquis. Cette étape connaîtra des imprévus. C’est notamment le refus du peuple congolais de Rutshuru et Masisi d’adhérer au projet de balkanisation.

Kigali usera de son porte-monnaie pour soudoyer des officiers et des soldats des rangs des FARDC afin qu’ils rejoignent le M23 et ainsi congoliser le projet. Quelques militaires vont déserter l’armée pour rejoindre les agresseurs et tenter d’argumenter leurs discours.

« Sous le regard des forces EAC, le M23 procède à des enlèvements des civils. Ils sont visibles ici, en civil. Ils ont autorité sur les forces de l’EAC et travaillent de connivence », a témoigné un habitant de Kitshanga.

M23, complot terroriste ou conspiration régionale ?

Le plan de balkanisation avortée ne fait que révéler ses différentes péripéties d’étapes. D’abord une guerre brutale avalisée par toute la communauté internationale, y compris les organisations internationales, africaines et régionales.

Ensuite, un plan de négociation imposé au gouvernement de Kinshasa pour une conquête économique de la partie est de la RDC et une infiltration planifiée des forces armées et des services de sécurité du pays. En cas de refus de Kinshasa, passer à une phase supérieure de chantage médiatique contre l’exécutif congolais et consolider territorialement les espaces conquis. Cette étape connaîtra des imprévus. C’est notamment le refus du peuple congolais de Rutshuru et Masisi d’adhérer au projet de balkanisation.

Kigali usera de son porte-monnaie pour soudoyer des officiers et des soldats des rangs des FARDC afin qu’ils rejoignent le M23 et ainsi congoliser le projet. Quelques militaires vont déserter l’armée pour rejoindre les agresseurs et tenter d’argumenter leurs discours.

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